(En haut) Kirsten
(En haut) Kirsten Murray, propriétaire de Maurice ; (en haut à droite) vue du pont St Johns ; (au-dessus) la I-PACE devant le salon de coiffure Lucas 28 / Jaguar Magazine
Voyage Allons dîner (ci-dessous) Pâte pour gâteau aux carottes au fenouil vert et aux pommes avec noisettes pralinées, et sorbet à la fraise et au coco chez Salt & Straw ; (ci-dessous à gauche) gâteau au fromage au poivre noir, smeurebreud avec fromage frais, carottes râpées et grains de poivre rose, et quiche chez Maurice. ans, l’ancien apprenti de Chez Panisse a pris un virage à 90 degrés, abandonnant la nourriture italienne, pour laquelle il était connu, pour la nourriture indienne de rue. J’emmène la I-PACE sur l’effervescente avenue Southeast Division, une rue de quartier autrefois calme qui a connu un deuxième souffle. On y trouve désormais de nombreux restaurants gastronomiques. Je me gare devant le Bollywood Theater et j’aperçois les clients se servir des aloo tikki et deskati rolls à profusion. MacLarty se trouve juste à côté, dans le restaurant à cuisine ouverte, accessible sur réservation uniquement, le Churchgate Station. « Ce n’est pas tous les jours facile pour un homme blanc qui cuisine de la nourriture indienne », dit-il. Mais il a passé des années à faire des recherches, à tester et à voyager. Il amène d’ailleurs son personnel en Inde chaque année. Il s’est même associé à une coopérative pour acheter des épices directement auprès d’agriculteurs indiens afin qu’ils reçoivent un salaire décent. Les Indiens de Seattle font souvent trois heures de route vers le sud juste pour goûter des plats qu’ils ne trouvent pas ailleurs, il ne doit donc pas si mal se débrouiller. « Il faut initier les gens à de nouvelles saveurs et c’est important qu’ils remettent en cause ce qu’ils pensaient savoir », déclare MacLarty. « J’aime entendre les gens me dire : C’est de la nourriture indienne ? ». C’est pour ce genre d’interactions qu’il a ouvert Churchgate Station en 2018. Il y prépare des dîners bihebdomadaires composés de plusieurs plats pour initier les convives à l’étendue des plats de saison que l’on trouve en Inde. Alors que MacLarty mélange les ingrédients du premier plat de ce soir, de la salade bhel de maïs grillé, des épices chaat fraîches et des nouilles sev croquantes, il déclare : « L’ensemble du menu, sauf les agrumes, a été importé directement auprès d’un fermier ». Un mouvement mobile Ailleurs, la ville jouit d’une nouvelle réputation pour sa cuisine thaïlandaise, grâce à Akkapong (Earl) Ninsom, originaire de Bangkok. Je file en direction des restaurants de la 28e avenue Northeast où l’on trouve des glaciers, des boutiques, des brasseries, ainsi que des restaurants et des food trucks. En 2011, Ninsom a ouvert son restaurant, PaaDee, qui se trouve au cœur de la ville. Il y propose des plats explosifs. Lors de mon arrivée à PaaDee, le jeune Ninsom traverse le restaurant et vient me saluer tout sourire en me prenant dans ses bras. Il me conduit par une porte secrète vers Langbaan où je découvre son équipe se préparer pour le dîner. Au son de hip-hop, les jeunes chefs transforment l’espace habituellement tranquille, aux finitions en bois rustique et en béton, avec leur Jaguar Magazine / 29